Les réseaux
À l’air de l'hyperconnexion, les réseaux sociaux sont omniprésents et prennent différentes formes: réseautage social (Facebook) ou professionnel (Linkedin), blog, forum, partage de vidéos (Youtube, TikTok) ou d’images (Instagram) et bien d’autres encore. Ils sont très accessibles. Nous disposons quasiment tous d’un smartphone ou d’un appareil connecté.
Comme tout dans la vie, les réseaux sociaux peuvent être bénéfiques comme néfastes.
Ils permettent une communication instantanée mais renforce la frustration d’une non accessibilité immédiate.
Ils permettent une communication internationale et l’ouverture des points de vue et des cultures mais nous enferment dans un groupe social d’appartenance pour un sentiment de sécurité.
Développons…
Les effets positifs des réseaux sociaux sur le bien-être mental
Nous n’avons qu’à dégainer notre portable ou allumer notre ordinateur pour commencer, quasiment instantanément, une communication avec un proche, un collègue de travail ou un inconnu.
Nos interactions sont facilitées, que ce soit pour fixer un rendez-vous, travailler ou se divertir. Tout est accessible du bout des doigts. Cette immédiateté peut nous aider à nous sentir connecté aux autres, à créer et partager un sentiment de communauté. Nous sommes libres de partager nos idées, nos ressentis auprès de groupes que nous avons choisis et qui pensent comme nous. Cette connexion peut nous aider à réduire un sentiment de solitude et d’isolement. Nous disposons ainsi d’un soutien social à portée de main et le lien est facilement maintenu.
Les réseaux permettent aussi le partage d’informations à grande échelle. Nous avons ainsi accès à de multiples ressources pour apprendre, pour se maintenir au courant et se mobiliser sur des événements (même géographiquement éloignés), pour chercher des solutions à nos problèmes. Nous pouvons nous cultiver, nous ouvrir à d’autres cultures, voyager au travers de nos écrans.
Les effets négatifs des réseaux sociaux sur le bien-être mental
Mais ces points positifs sous-entendent une utilisation raisonnée des réseaux. Car ces derniers ont aussi une contrepartie négative non négligeable…
Les réseaux nous exposent à des contenus parfois nocifs. Nous pouvons nous confronter à des images qui nous font violence, qui nous choquent (vidéos d’agressions, contenu pornographique sans l’avoir cherché, etc.). Ou faire face à des interactions néfastes comme du cyberharcèlement ou des intimidations (commentaires disproportionnellement négatifs, revenge porn, menaces de mort, etc).
Le fait d’être derrière un écran peut donner à certaines personnes un sentiment d’impunité qui les encourage dans leur comportement problématique. Ce sentiment d'impunité peut aussi conduire à une désinhibition en ligne, où les gens se sentent plus libres de dire et de faire des choses qu'ils ne feraient pas dans la vie réelle. Et l’escalade d’une violence banalisée en ligne participe à un sentiment d'insécurité et une perte d’empathie qui peut parfois se ressentir dans les interactions de “la vie réelle”.
Les réseaux peuvent participer à développer du stress et de l’anxiété. Une addiction aux réseaux, un besoin de toujours plus et plus vite, une forme de déconnexion de la réalité, un rapport à soi et son image modifié pour coller aux critères actuels, une estime de soi impactée. En partie car on s’expose plus et du coup on s’observe plus… soi, comme les autres. On finit par scruter. Nous devenons obsédés. On juge, on se compare. Nous cherchons la validation de soi… par l’autre. Le sentiment d’appartenance à une communauté, s’il n’est pas raisonné, peut renforcer nos biais cognitifs en nous donnant l’impression d’être légitime dans nos pensées et nos actes, même quand ces derniers ne sont pas corrects.
Notre tolérance diminue, nous ne réfléchissons plus avant de poster, nous nous laissons subjuguer par nos émotions. Nous avons toujours besoin d’y revenir car nous avons peur de rater quelque chose (le fameux FOMO si actuel!), nous avons de plus en plus de mal à contrôler nos impulsions, nous perdons l’intérêt pour d’autres activités…
Bref, nous devenons aveuglés et esclaves de nos objets connectés. Métro, boulot, fomo.
Mesures pour prévenir les effets négatifs des réseaux sociaux sur le bien-être mental
Bon alors… c’est bien mignon tout ça mais, au final, comment fait-on pour ne pas tomber dans ce drama négatif des réseaux?
Premièrement, on essaie de limiter le temps passé sur les écrans (se fixer une limite de temps ou utiliser une application). Il se peut que ce soit difficile au début. Nos écrans prennent une place si importante dans notre quotidien que l’on se retrouve parfois presque déstabilisé de ne plus être devant… On en arrive à un point où on s’ennuie si on n’est pas dessus. Et là… à vous de faire le travail! Il faut chercher des activités qui vous plaisent assez pour ne pas céder à la facilité de l’écran! Lecture, couture, boire un coup avec ses amis, dessin, balade, peinture, modelage, sport, méditation, écoute de podcast (sans regarder l’écran! 🤓), visiter sa famille, faire du bénévolat…
On essaie de privilégier les interactions de qualité. Que ce soit en ligne ou hors ligne. Nous avons tellement l’habitude de scroller, de passer d’un contenu à l’autre sans réfléchir, que notre cerveau apprend à ne pas se fixer sur un point précis. Prenez le temps. Le temps d’être réellement présent, de conscientiser ce que vous faites, ce que vous dites. Prenez le temps de réellement comprendre ce qui se joue en vous et autour de vous. Prenez le temps d’apprécier.
On cultive une comparaison saine, une acceptation de soi et de l’empathie! Il faut apprendre à se détacher du monde virtuel et ce qu’il s’y passe. Il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit pas d'une vie parallèle sans incidence, les réseaux font partie intégrante de notre vie. Alors… on réfléchit à nos actions et nos paroles. On garde en tête qu’il y a un humain derrière ce commentaire, cette image ou cette vidéo. Et on garde à l’esprit que, si nous, nous avons réussi à nous détacher et nous libérer… ce n’est pas le cas de tout le monde. Gardons notre empathie face aux interactions négatives et essayons d’injecter du positif. Le monde ne changera pas en renforçant les interactions négatives. Soyez tolérants.
Mais surtout, ne vous oubliez pas. Si vous vous confrontez à des choses trop négatives et que vous voyez que l’autre n’est pas prêt à écouter, se décentrer et apprendre, alors coupez tout. Passez à autre chose. Ne vous enfermez pas dans une interaction nocive. Apprenez à lâcher prise.
Conclusion
En résumé, les réseaux sociaux sont des outils puissants qui peuvent avoir des effets bénéfiques comme délétères sur notre bien-être mental. D'un côté, ils peuvent faciliter la communication, renforcer les liens sociaux, et fournir un accès à une multitude d'informations et de ressources. De l'autre, ils peuvent exposer les utilisateurs à des contenus nocifs, favoriser le cyberharcèlement, et contribuer à l'anxiété et au stress.
Pour minimiser les effets négatifs des réseaux sociaux sur notre bien-être mental, il est important de les utiliser de manière responsable et équilibrée. Cela implique de limiter le temps passé sur les écrans, de privilégier les interactions de qualité, de cultiver une comparaison saine et une acceptation de soi, et de pratiquer l'empathie en ligne.
En fin de compte, les réseaux sociaux sont des outils que nous pouvons utiliser pour améliorer notre vie et nos connexions avec les autres, mais nous devons être conscients des risques et prendre des mesures pour protéger notre bien-être mental. En utilisant les réseaux sociaux de manière responsable, nous pouvons profiter de leurs avantages tout en minimisant leurs inconvénients.
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